Le bilan de compétences est un outil clé pour analyser ses aptitudes professionnelles et personnelles afin de définir un projet de carrière ou de reconversion. Cependant, son coût peut représenter un obstacle. Heureusement, plusieurs dispositifs permettent de financer tout ou partie de ce bilan sans forcément puiser dans ses fonds personnels.
Qui peut bénéficier d’un bilan de compétences ?
Le bilan de compétences est accessible à divers profils professionnels :
- Salariés du secteur privé (CDI, CDD, intérimaires)
- Agents publics (fonctionnaires et contractuels)
- Demandeurs d’emploi inscrits à France Travail
- Travailleurs indépendants sous certaines conditions
Le bilan peut être réalisé à l’initiative du salarié, à celle de l’employeur ou dans le cadre d’un plan de reclassement.
Comment financer un bilan de compétences ?
1. Le Compte Personnel de Formation (CPF)
Le CPF est l’un des moyens les plus couramment utilisés pour financer un bilan de compétences. Les travailleurs accumulent des droits à la formation chaque année, qui peuvent être mobilisés pour prendre en charge tout ou partie du bilan.
- Le coût est déduit du solde disponible sur moncompteformation.gouv.fr.
- Un reste à charge de 102,23 € est demandé au salarié depuis la réforme de 2023, sauf en cas de financement complémentaire par un employeur ou un OPCO.
- L’accord de l’employeur n’est pas nécessaire si le bilan est réalisé hors temps de travail.
2. Le plan de développement des compétences de l’employeur
Si le bilan est demandé par l’employeur dans le cadre du plan de développement des compétences, il est entièrement financé par l’entreprise.
- Une convention écrite est signée entre l’employeur, le salarié et l’organisme prestataire.
- Le salarié dispose d’un délai de 10 jours pour accepter ou refuser.
- Le refus ne peut pas être considéré comme une faute ni un motif de licenciement.
3. L’aide individuelle à la formation (AIF) de France Travail
Les demandeurs d’emploi peuvent demander un financement via l’Aide Individuelle à la Formation (AIF).
- La prise en charge est soumise à validation du conseiller France Travail.
- Il est possible de cumuler cette aide avec le CPF si les fonds disponibles sont insuffisants.
4. Le financement via les OPCO
Les Opérateurs de Compétences (OPCO) peuvent financer un bilan de compétences pour les salariés de certains secteurs d’activité.
- Ce financement peut être demandé directement par le salarié ou l’employeur.
- Il dépend du secteur professionnel et des conventions collectives en vigueur.
5. Le Compte Professionnel de Prévention (C2P)
Le C2P permet aux salariés exposés à des conditions de travail pénibles d’accumuler des points utilisables pour financer une formation ou un bilan de compétences en vue d’un changement de poste.
6. La prise en charge par la CPAM pour les victimes d’accidents du travail
Les personnes ayant subi un accident du travail ou une maladie professionnelle avec un taux d’incapacité permanente d’au moins 10 % peuvent bénéficier d’un abondement jusqu’à 7 500 € via la CPAM.
7. L’auto-financement
Si aucun dispositif ne permet de couvrir les frais, il est possible d’auto-financer son bilan de compétences. Les prix varient généralement entre 1 500 € et 3 000 € selon l’organisme et la région.
Quelle rémunération pendant un bilan de compétences ?
- Si le bilan est réalisé pendant le temps de travail, le salaire est maintenu.
- Si le bilan est effectué en dehors du temps de travail, aucune rémunération n’est prévue sauf si un financement complémentaire est accordé.
Comment choisir son organisme de bilan de compétences ?
Le salarié ou le demandeur d’emploi est libre de choisir son organisme prestataire. Plusieurs critères doivent être pris en compte :
- Lieu de la prestation
- Prix et modalités de paiement
- Disponibilité et flexibilité des sessions
- Réputation et avis des stagiaires
- Certification Qualiopi, garantissant la qualité de la formation
Les organismes de bilan de compétences éligibles sont consultables sur moncompteformation.gouv.fr.
Conclusion
Financer un bilan de compétences est possible grâce à plusieurs dispositifs adaptés aux différents statuts professionnels. Le CPF reste la solution la plus courante, mais d’autres aides existent via les employeurs, les OPCO, France Travail ou encore la CPAM. Avant de se lancer, il est conseillé de se renseigner sur les options disponibles et de comparer les offres des prestataires pour optimiser son parcours professionnel.