Investir dans le private equity : risques et opportunités

private equity

Le private equity (capital-investissement) est une forme d’investissement qui consiste à financer des entreprises non cotées en bourse en échange d’une participation dans leur capital. Autrefois réservé aux investisseurs institutionnels et aux grandes fortunes, le private equity s’ouvre progressivement aux particuliers grâce à des plateformes spécialisées et des fonds accessibles à partir de quelques milliers d’euros.

Dans cet article, nous explorons le fonctionnement du private equity, ses avantages et ses risques, ainsi que les meilleures stratégies pour y investir.

Qu’est-ce que le private equity ?

Le private equity regroupe plusieurs types d’investissements dans des entreprises non cotées :

  • Capital-risque (venture capital) : financement de jeunes startups innovantes à fort potentiel de croissance.
  • Capital développement (growth capital) : investissement dans des entreprises en expansion qui cherchent à accélérer leur croissance.
  • Capital transmission (buyout) : rachat d’entreprises matures par des fonds d’investissement, souvent avec effet de levier (LBO).
  • Capital retournement (distressed investing) : rachat d’entreprises en difficulté dans le but de les restructurer et les revendre avec une plus-value.

Le private equity permet aux investisseurs de participer à la croissance d’entreprises prometteuses, mais implique une immobilisation du capital sur plusieurs années.

Pourquoi investir dans le private equity ?

Rendements potentiellement élevés

Le private equity affiche des performances supérieures à celles des marchés cotés. Selon les études, les fonds de private equity génèrent un rendement moyen de 10 à 15 % par an, bien au-delà des 7 à 10 % de la bourse.

Diversification du portefeuille

Investir dans des entreprises non cotées permet de diversifier ses placements et de réduire la corrélation avec les marchés financiers.

Participation active dans la création de valeur

Contrairement aux actions cotées, où l’investisseur est passif, le private equity permet d’investir dans des sociétés avec un potentiel de croissance concret et une stratégie claire.

Accès à des entreprises innovantes

Les fonds de capital-risque permettent d’investir dans des startups en forte croissance qui ne sont pas encore accessibles sur les marchés boursiers.

Les risques du private equity

Illiquidité de l’investissement

Contrairement aux actions cotées, il est impossible de revendre facilement sa participation dans une entreprise non cotée. L’investissement est bloqué pendant 5 à 10 ans en moyenne.

Risque de perte en capital

Les startups et PME en croissance sont plus risquées que les grandes entreprises cotées. Certaines peuvent échouer ou faire faillite, entraînant une perte totale de l’investissement.

Effet de levier et endettement

Les fonds de buyout utilisent souvent l’effet de levier (LBO) pour racheter des entreprises avec de la dette. Si la rentabilité attendue n’est pas atteinte, cela peut augmenter le risque financier.

Barrière à l’entrée et ticket minimum élevé

Les fonds traditionnels de private equity exigent souvent un ticket d’entrée de 100 000 € ou plus. Toutefois, de nouvelles plateformes permettent d’investir avec des montants plus accessibles.

Comment investir en private equity ?

Fonds de private equity traditionnels

Certains fonds d’investissement spécialisés permettent d’accéder au private equity avec un capital minimum élevé. Les plus connus incluent Ardian, Blackstone, KKR ou Eurazeo.

Les FCPR (Fonds Communs de Placement à Risque)

En France, les FCPR permettent aux particuliers d’investir dans des entreprises non cotées avec un ticket d’entrée plus accessible (souvent autour de 5 000 €). Certains FCPR offrent des avantages fiscaux.

Les plateformes de private equity pour particuliers

De nouvelles plateformes démocratisent l’accès au private equity avec des investissements à partir de 1 000 € à 10 000 €. Parmi les plus connues :

  • Seedrs et Crowdcube (spécialisées dans les startups)
  • SmartAngels (investissement en capital dans des PME)
  • WeShareBonds (crowdfunding pour PME en croissance)

Investir via des contrats d’assurance-vie

Certains contrats d’assurance-vie haut de gamme permettent d’investir une partie de son capital en private equity via des unités de compte spécialisées.

Quelle stratégie adopter pour limiter les risques ?

  • Diversifier son portefeuille : ne pas investir l’intégralité de son capital dans un seul projet ou un seul fonds.
  • Privilégier les entreprises avec un business model solide et une croissance démontrée.
  • Répartir son investissement sur plusieurs années pour lisser les risques et profiter des cycles économiques.
  • Se renseigner sur les frais de gestion des fonds, qui peuvent être élevés (souvent entre 1 et 2 % par an).

Quelle place pour le private equity dans un portefeuille d’investissement ?

Profil d’investisseurPart recommandée en private equity
Prudent0 à 5 %
Équilibré5 à 10 %
Dynamique10 à 20 %

Le private equity est un investissement de long terme et à haut risque, il ne doit pas représenter la majorité d’un portefeuille.

Le private equity est une opportunité intéressante pour les investisseurs cherchant à diversifier leur portefeuille et à obtenir des rendements élevés. Cependant, il nécessite une immobilisation du capital sur plusieurs années et une bonne gestion des risques. Grâce à l’essor des plateformes de crowdfunding et des FCPR, il est désormais plus accessible aux particuliers.

Un investisseur souhaitant explorer cette voie doit bien choisir ses projets, diversifier ses placements et adapter la part de private equity à son profil de risque.

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