Au mois de juillet 2025, l’activité du secteur privé en France a poursuivi sa tendance négative avec un PMI composite affichant un niveau de 49,6. Bien que ce chiffre marque une légère amélioration par rapport au mois de juin (49,2), il reste en dessous du seuil de 50, signalant une contraction de l’activité. Cette situation reflète un environnement économique encore fragile, dans un contexte de tensions politiques, de faible demande intérieure et d’incertitudes commerciales à l’international.
Une contraction qui persiste depuis onze mois
Ce recul de l’activité est le onzième consécutif. Le PMI composite, qui agrège les performances du secteur manufacturier et des services, continue de traduire une faible dynamique de croissance. Le secteur manufacturier atteint un indice de 48,4, tandis que les services, légèrement plus résistants, progressent timidement à 49,7. Malgré cette progression, ces deux composantes demeurent en territoire de repli.
Une demande en berne, des carnets de commandes en recul
La principale cause de cette contraction réside dans la faiblesse persistante de la demande. Les entreprises signalent une chute continue des nouvelles commandes, en particulier à l’export, où la concurrence accrue et le ralentissement mondial pèsent lourdement. Les carnets de commandes se réduisent, limitant les perspectives de croissance pour les prochains mois.
Climat politique et incertitudes économiques
La confiance des chefs d’entreprise est également mise à mal. Les incertitudes autour du budget proposé par le gouvernement, comprenant notamment la suppression de deux jours fériés et un gel de certaines dépenses publiques, alimentent les inquiétudes. La prudence s’impose dans les investissements comme dans les embauches.
Le marché du travail privé commence à fléchir
Jusqu’à présent résilient, le marché de l’emploi montre des signes de faiblesse. Les créations de postes ralentissent, notamment dans le secteur des services. Dans l’industrie, une légère stabilisation est observée, sans toutefois compenser les pertes globales.
Inflation maîtrisée, mais croissance freinée
Les tensions inflationnistes restent modérées. Les coûts d’achat et les prix facturés progressent plus lentement que les moyennes historiques, soulageant légèrement les entreprises. Toutefois, cette accalmie tarifaire ne suffit pas à relancer l’activité face à une consommation atone.
Évolution du PMI en France depuis janvier 2025
| Mois | PMI composite | PMI services | PMI manufacturier |
|---|---|---|---|
| Janvier | 47,8 | 48,2 | 47,0 |
| Février | 48,3 | 48,9 | 47,5 |
| Mars | 48,7 | 49,1 | 47,8 |
| Avril | 48,9 | 49,2 | 47,9 |
| Mai | 49,0 | 49,3 | 48,0 |
| Juin | 49,2 | 49,6 | 48,1 |
| Juillet | 49,6 | 49,7 | 48,4 |
Perspectives pour les mois à venir
Bien que l’indice progresse légèrement, les analystes appellent à la prudence. Tant que le PMI reste en dessous de 50, cela traduit une absence de croissance nette. L’économie française montre des signes de résilience modérée, mais les fondamentaux restent fragiles. Une accélération de la demande intérieure et une stabilisation du contexte politique seront nécessaires pour espérer un passage en territoire expansif.







